Je suis en retraite depuis une dizaine d’années, j’ai quatre petits-enfants, dont un « petit-zèbre »… et c’est compliqué un « zèbre » !
Mes enfants ont cherché de l’aide de tous les côtés, ils se sont tournés vers la kinésiologie.
Moi, de mon côté, j’étais perdue, voir mon petit-fils et mes enfants dans un tel désarroi ! J’ai donc décidé de consulter moi aussi une kinésiologue, sur Nancy, ce fut Brigitte.
A la fin de la première séance, Brigitte m’a indiqué que l’année de mes 8 ans, il s’était passé quelque chose qui m’avait marquée.
Comment a-t-elle pu cerner mon mal être avec une telle précision ?
Eh bien ! Lors de ce premier rdv, Brigitte m’a fait entrer dans son cabinet, une grand pièce, haute de plafond, j’avais l’impression de calme, de sérénité, elle m’invite à m’installer près du bureau.
Nous avons discuté sur le but de ma visite, elle m’a posé les questions classiques, date de naissance, emploi, famille … elle a fait un rapide calcul autour de ma date de naissance, a pris des notes, puis nous nous sommes installées l’une en face de l’autre, elle m’a demandé de tendre les avant-bras, les a soutenus légèrement en posant ses index dessus et m’a demandé de dire « oui », puis de dire « non », mes bras restaient rigides ou fléchissaient.
Elle m’explique alors, comment elle peut dialoguer avec mon corps, que ce dernier lui donne l’autorisation (je ne comprends pas vraiment, mais je me laisse faire, je découvre).
Elle pose des questions, compte… s’arrête pour me poser d’autres questions, puis reprend, elle est très concentrée, ferme les yeux par moments, et me parle alors de cette année de mes 8 ans. Je cherche, mais aucun souvenir particulier. La séance se termine, nous prenons un nouveau rdv.
De retour à la maison, je pense toujours à cette année de mes 8 ans, j’essaie de me souvenir mais en vain. Alors je téléphone à mon frère (mes parents sont décédés, lui seul pourrait avoir une idée, il avait 13 ans à cette époque) mais non, pas plus que moi, il ne se rappelle d’un fait marquant, la vie était agréable avec nos parents dans un petit village vosgien. Et tout à coup, dans la conversation, voilà, j’y étais, c’était à l’école, il s’agissait de mon frère, il était souvent puni, c’était un gamin plein de vie, blagueur, taquin et toujours en réserve, un chapelet de bêtises à faire ou à dire, pour faire rire les copains…. Mais à cette époque, les punitions pleuvaient et c’étaient des punitions physiques… (les parents n’avaient pas à s’en mêler) et moi, j’assistais, impuissante à ces corrections.
Voilà j’arrive à mon second rdv, je raconte tout cela à Brigitte, je pleure beaucoup, heureusement elle a sa boite de kleenex pas loin ! Elle pose ses mains sur mon front pour m’aider à calmer mes émotions. En effet elle me calme, mais je ne suis plus là, mon esprit vagabonde, elle me reconnecte en bougeant mes bras, elle passe sa main devant moi de bas en haut plusieurs fois et me propose un verre d’eau, nous poursuivons la séance. Je comprends alors que je reconnecte en moi la situation vécue avec mon frère quand j’étais enfant, cette même impuissance que je ressens aujourd’hui dans l’histoire de mon petit- fils. Elle termine en me donnant plusieurs phrases à dire une fois par jour, et une en particulier à dire en suivant des yeux mon index que je fais tourner en cercle devant moi.
Ces deux rdv ont réussi à débloquer le marasme dans lequel je me trouvais, je me suis sentie vidée et soulagée. J’ai pris du recul et de la confiance. Grâce à ses parents l’attitude de mon petit-fils s’est améliorée, il a grandi, c’est maintenant un adolescent calme et raisonnable et nous avons une relation bien particulière tous les deux.
Brigitte, depuis quelques années, donne des cours sur Nancy, j’ai déjà assisté à plusieurs formations. J’ai découvert que nous avons tout le potentiel dans notre corps, mais le souci c’est que le mode d’emploi ne nous a pas été livré en même temps… A nous de le découvrir.
M. retraitée